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| | [Templiers du Chêne] Arwell Thorn | |
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Arwell Thorn [TDC] Otonien
Nombre de messages : 98 Age : 34 Localisation : Narbonne Date d'inscription : 09/03/2008
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| Sujet: [Templiers du Chêne] Arwell Thorn Mer 01 Oct 2008, 19:18 | |
| - Nom : Arwell Thorn. - Age : Personne ne connait avec exactitude l’âge et la date de naissance d’Arwell Thorn. Ce dernier ne se dévoilant que trop peu. On pourrait cependant évaluer facilement son âge aux alentours de la trentaine. - Origine : Arwell Thorn naquit dans l’ancien Ascalon, quelques années seulement avant que la terreur ne s’empare de la Tyrie. Sa mère mourut en le mettant au monde et c’est son père, un vieux forgeron respecté, qui s’occupa de son éducation. A quinze ans, le jeune Arwell, qui présentait déjà une certaine affinité pour les éléments, fut envoyé faire ses études à l’Académie du Pouvoir Elémentaire. Jusqu’au jour fatal où les Charrs envahirent la Tyrie… - Actes réalisés durant les précédents évents Géomantys : Lors de ses aventures avec les Templiers du Chêne, le jeune Arwell découvrit la vraie nature de Dame Uranile au cours d’un long et pénible voyage dans le désert et défia l’illusion du dragon Prophète. Cela lui couta, à lui et ses compagnons, de subir une terrible malédiction, destinée à tous les tuer à petit feu. Heureusement Esprila Myranova, vile nécromante des Templiers, leur proposa de lever cette terrible malchance que leur avait jeté Brill. Arwell Thorn et ses compagnons aidèrent donc Esprila à capturer l’âme noire de Gothiel Undalyss, personnage mystérieux ayant enfreint les lois des Brumes. Les templiers se dirigèrent ensuite vers un sanctuaire, perdu au milieux des jungles de Maguuma, afin que la Nécromante réalise la promesse qu’elle avait faîte au sujet de la malédiction. Lors de ce périple, un événement pour le moins inquiétant se produisit. Une sorte de rêve éveillé, où le jeune Arwell fut témoins des atrocités commises par un certain Zordak… Le jeune Thorn devient ainsi le nouveau Gardien de la Foi, le liant ainsi à Hukan Le Pieux qui a décidé de poursuivre et détruire tous les esprits et leur gardiens. Par la suite le jeune mage, toujours sous les effets de la malédiction de Brill, accompagna Esprila Myranova lors de ses recherches dans le sanctuaire. Cette dernière parvint à le soigner de justesse, aidée de quelques autres Templiers. Actuellement, Arwell Thorn s'est retrouvé sur Jubbo grâce aux actes accomplis par Wirgan El Metha. - But poursuivi (et groupe) : Les motivations du jeune Thorn ne sont pas vraiment claires. Personne n’a jamais su ce que voulait Arwell en rejoignant les Templiers du Chêne et Dame Uranile. En effet, la perte de ses deux parents et les longues années passées dans les Hautes Cimesfroides ont rendu le personnage pour le moins mystérieux. Mais à l’heure actuelle, il ne fait aucun doute que le jeune homme est de plus en plus impliqué dans les affaires des templiers et plus particulièrement face à la menace qui grandit de jour en jour au sein des Brumes… Histoire : Posts suivant - Hésitez pas à mettre vos commentaires.
Dernière édition par Arwell Thorn [TDC] le Lun 07 Sep 2009, 01:07, édité 1 fois | |
| | | Arwell Thorn [TDC] Otonien
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| Sujet: Re: [Templiers du Chêne] Arwell Thorn Jeu 23 Oct 2008, 00:30 | |
| Une bien triste journée
Arwell Thorn était sur la route, étreint par une curieuse intuition d’urgence. Son étalon aussi paraissait anormalement nerveux: le grand cheval bronchait et piaffait comme s’il cherchait à désarçonner son cavalier. A cette heure la route était déserte mais, à la réflexion; Arwell se rendit compte que, quelle que soit l’heure, il n’avait rencontré étrangement que peu de voyageurs. D’autant plus qu’il était maintenant tout prés de la ville d’Ascalon, qui constituait une agglomération très peuplée, vers laquelle convergeait un important trafic commercial. Normalement, il aurait du croiser beaucoup plus de voyageurs: caravanes de négociants, pèlerins, mercenaires, moines mendiants, aventuriers… toute la clique de nomades que la cité des rois attirait comme un aimant. Et pourtant, il ne voyait personne. Une pensée lui traversa l’esprit: se serait-il égaré? Mais il disposait des cartes que lui avait fourni son père et, jusqu’ici, ces cartes s’étaient toujours révélées parfaitement fiables. Tous les points de repère étaient apparus exactement aux endroits prévus. En ce moment, la route montait, comme l’indiquait la carte. Bientôt, Arwell devrait atteindre le haut de la colline et dominer ainsi la vallée dans laquelle la cité d’Ascalon fut bâtie, au bord de la rade naturelle qui avait déterminé sa vocation d’important centre commercial. Brusquement, l’étalon se cabra et s’arrêta pile, tremblant de tous ses membres. Arwell s’immobilisa également et tendit l’oreille. Son cheval n’avait pas un tempérament ombrageux, quelque chose l’inquiétait. Il se pouvait que son ouïe, beaucoup plus fine que celle de Arwell, ait perçu un bruit anormal. Et, soudain, Arwell l’entendit à son tour: un lointain cliquetis de harnais, un grondement sourd semblable à la première manifestation d’un tremblement de terre et enfin, angoissant, un murmure de lamentations qui évoquait le lugubre chœur des damnés. C’était ce bruit qui avait inquiété l’étalon. Quand le bruit se rapprocha, le grand cheval noir devint si nerveux que Arwell fut dans l’obligation de mettre pied à terre et de le tenir par la bride, en lui parlant doucement à l’oreille pour le rassurer. Il était à coté de son cheval, la main droite sur sa dague, par habitude, lorsque, dans la froide lueur grise de l’aube, apparurent au sommet les premiers indices d’une épouvantable catastrophe. Le spectacle était impressionnant: ils arrivaient par dizaines, par centaines, par milliers… des hommes, des femmes et des enfants dépenaillés, sanglants, titubants, avec leurs pitoyables trésors entassés dans des charrettes, les unes tirées par des gens à bout de forces, les autres par une mule ou un cheval. Il y’avait des jeunes et des vieux, des riches et des pauvres, des cohortes de soldats blessés auxquels un vague souvenir de discipline conservait un semblant de cohésion, des marchands naguère resplendissants d’opulence, aujourd’hui dépouillés de leur luxueux atours, un petit nombre d’aristocrates que seule la noblesse de leur maintien distinguait du reste du troupeau. Il y’avait des hommes et des femmes à demi nus, frissonnant dans l’air froid du petit matin, des combattants aux armes brisées et aux plaies suppurantes, des prêtres qui se traînaient en égrenant leur chapelet et en marmonnant des prières aux dieux qui les avaient abandonnés. Tous poursuivant leur chemin avec la même détermination inexorable que celle d’une procession de fourmis, mais sans ordre, sans but. Ils titubaient, ils trébuchaient, et personne n’aidait à se relever ceux qui tombaient et devaient se débrouiller par leurs propres moyens… ou ne se relevaient pas du tout. La peur marquait tous les visages, de l’enfant le plus jeune au vieillard le plus chenu, et les prêtres paraissaient les plus effrayés de tous. L’épuisement tirait tous les traits, et pourtant ils se hâtaient. Se contraignant à dépasser les limites extrêmes de l’endurance humaine comme si plus rien d’autre ne comptait, hormis poursuivre sa route. Et de toutes les poitrines de cette effrayante, de cette lugubre caravane s’élevait un sourd gémissement d’angoisse, une ultime protestation aux cieux oublieux. _ Arrêtez! Cria Arwell, mais personne ne l’écoutait. Le flot des silhouettes vacillantes s’écoulait devant lui sans lui prêter plus d’attention qu’à une borne placée au bord d’une route. Personne ne tourna les yeux vers lui, personne ne semblait remarquer sa présence. _ Que s’est-il passé? Cria Arwell de plus en plus inquiet. Quelle calamité avait bien pu s’abattre sur eux? Il alla se planter devant un vieux prêtre décharné, il l’empoigna par un bras et l’obligea à s’arrêter. Et ce n’est seulement en regardant ses yeux douloureux que Arwell s’aperçut qu’il s’agissait d’un aveugle. _ Que s’est-il passé? Demanda Arwell au prêtre, plus doucement que la dernière fois. Le vieillard bredouilla comme s’il avait perdu la raison. Pendant un instant, Arwell eut l’impression qu’il n’en tirerait aucune réponse censée, et puis une vague réminiscence de son ancienne foi donna au prêtre la force de répondre, et il prononça un seul mot, un mot terriblement lourd de sens: _ Les Charrs! _ Les Charrs? Demanda Arwell. _ Ils ont attaqué Ascalon. La ville est en ruine. Abasourdi, Arwell lâcha le bras du vieux prêtre qui reprit d’un pas chancelant sa place dans la foule gémissante, mêlée au titubant exode de toute une ville fuyant le cataclysme. Dans un éclair de lucidité, Arwell sentit son destin l’engloutir comme une avalanche. Que restait-il, maintenant, de ses devoirs envers l’académie du pouvoir élementaire? Plus graves: Son père faisait-il partie de cette multitude de réfugiés? Ou gisait-il, écrasé, sous les décombres d’Ascalon, où personne ne pouvait plus rien pour lui? La peur commença à envahir Arwell, et il se dirigea d’un pas rapide vers les ruines de son ancienne ville natale…
Arwell, trop bouleversé par ce qu’il venait de voir pour supporter davantage d’horreur, finit par abandonner la route et il s’enfonça dans la forêt. En fait, cette décision dictée par une réaction purement émotionnelle raccourcit son voyage. Quelques minutes plus tard, il se trouva au sommet d’un monticule élevé et, se profilant sur son cheval noir, il contempla un spectacle qui lui déchira le cœur, bien qu’il y ait été préparé par sa rencontre avec les réfugiés. A ses pieds s’étendait ce qui avait été la fière citée d'Ascalon, plus grande ville du royaume. Sa ville natale était - avait été - bien située et bien défendue, étant protégée des deux côtés par les collines qu’il venait d’escalader. Ses accès étaient largement ouverts aux caravanes de marchands dont elle tenait sa prospérité, mais, par endroits, les passages se resserraient suffisamment pour retarder efficacement l’avance d’une armée. Les fortifications étaient discrètes, mais remarquablement bien placées: des fortins occupaient tous les points stratégiques, et les remparts étaient si épais et si bien construits qu’ils semblaient bâtis pour l’éternité. Et pourtant, à l’intérieur de ces remparts la ville n’était plus qu’un morceaux de ruines fumantes, dont tous les bâtiments avaient été rasés comme si un monstrueux géant avait balayé un jeu d’enfant avec son énorme main. Il ne subsistait quelques constructions que dans le quartier des marchands, et elles étaient pitoyablement peu nombreuses. A cette distance, Arwell avait l’impression de contempler un immense bûcher funéraire. Il lui semblait presque sentir la puanteur des corps brûlés. Toutes les portes de la ville étaient ouvertes et laissaient s’écouler le flot de blessés, de terrorisés, de désespérés cherchant le soulagement dans la fuite. La bataille était maintenant terminée. Il y’ avait beaucoup de survivants, trop même, pour être franc, car la mort aurait été moins cruelle que le sort des moribonds sans âmes. Son père se trouvait-il encore dans la ville détruite? Était-il mort ou enfui avec le flot des réfugiés? Arwell n’avait aucun moyen de le savoir, mais il était bien décider à le rechercher. Tristement, Arwell remit son cheval en route et commença à descendre vers la ville agonisante.
L’étendue des dégâts dépassait l’imagination. De loin ils lui avaient paru déjà considérables, mais Arwell se rendit compte que la distance avait minimisé sa première impression. Sur place, il avait sous les yeux les murs écroulés des grands bâtiments, les morceaux de gravats mêlés aux cadavres, les ponts effondrés, les rues aux pavés arrachés… La vue de toutes ces personnes péries était difficile, si bien qu’il se sentit vaciller. Mais il se reprit et accéléra la cadence. Comment les Charrs avaient-ils pu se livrer à de tels ravages? Aucune armée n’avait le pouvoir de causer de tels dégâts. Comment toutes ces destructions avaient-elles pu être effectuées? Il voyait des murs qui auraient résisté plusieurs semaines à une armée de béliers et qui étaient maintenant en ruines, il voyait des routes labourées, bouleversées, des maisons dont il ne restait à peine plus que de la poussière. Il y’avait des morts et des agonisants un peu partout, tous ceux qui étaient encore en état de marcher s’étant joints aux grandes caravanes de réfugiés qui continuaient à s’écouler, inlassablement par les portes béantes des remparts. Dans un secteur des ruines, les pierres mêmes étaient vitrifiées, fondues comme si elles avaient été soumises à une chaleur intense. Dans un autre, on avait lacéré les murs comme un enfant déchire du papier. Dans un troisième, il regarda, fasciné, une grande demeure, apparemment intacte, tomber soudainement en poussière parce qu’un souffle de vent l’avait effleuré. Arwell ferma les yeux pour s’orienter dans la ville détruite, et se dirigea vers la maison de son père. Il ne tarda pas à la trouver. Celle-ci était détruite comme toutes les autres et Arwell se précipita à l’intérieur des décombres de son ancienne maison. Il trouva son père, étendu, dans la salle à manger, sous un éboulis de pierres. Il respirait encore, difficilement. Seul son visage dépassait des monstrueuses pierres qui recouvraient son corps. Ses cheveux avaient été complètement brûlés et il lui manquait un œil. Arwell se propulsa à ses pieds. _ Papa?! Papa! Tu m’entends? Celui-ci émit un gémissement sourd et tourna son unique œil vers son fils. _ Arwell? _ Oui, je suis là maintenant, ne craint rien, je vais te soigner. Il fit un signe négatif de la tête. _ Ne parle pas, papa. Arwell avait les larmes aux yeux. Son père eut un dernier soubresaut et sa tête tomba lourdement sur le sol de pierre. Arwell soupira et lui ferma les yeux. Il se redressa et leva les yeux au ciel. _ Non! Ce cri désespéré, ce cri de détresse, résonna dans toutes les hauteurs d’Ascalon. Le jeune homme s’écroula par terre et laissa tomber le flot de larmes. Au bout d’une heure, épuisé, il s’endormit.
Le lendemain, après avoir enterré son père, Arwell rassembla ses maigres affaires et se prépara à partir. Avant de quitter la maison, il alla se planter devant la tombe de son père et lui adressa une prière silencieuse. Plus rien ne le retenait désormais. Il fit un signe de tête en direction de la tombe et partit.
Dernière édition par Arwell Thorn [TDC] le Jeu 27 Aoû 2009, 02:46, édité 3 fois | |
| | | Arwell Thorn [TDC] Otonien
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| Sujet: Re: [Templiers du Chêne] Arwell Thorn Jeu 23 Oct 2008, 00:40 | |
| La rencontre avec Althea
Arwell Thorn scrutait l’obscurité qui régnait dans les sous bois. Les forêts de Maguuma étaient, malgré leurs côtés sombres, d’une extraordinaire splendeur et d’un vert omniprésent. Le cortège d’arbres et d’arbustes formait un enchevêtrement impénétrable, de telle sorte qu’il était difficile de se frayer un chemin au travers. Leurs troncs rayés étaient couverts de lichens et champignons multicolores. L’énorme feuillage de la forêt formait une voûte continue et spectaculaire que les rayons du soleil éclatant avaient peine à franchir. Mais quelques uns y parvenaient; et ils se perdaient dans un dédale de buissons, de branches et de ronces. Les arbres s’élançaient partout vers le ciel avec une ardente beauté. La végétation était luxuriante, essentiellement constituée d’arbres pleureurs, d’immenses pins et de toutes sortes de plantes exotiques. La rosée du matin les recouvrait délicatement. Il y avait aussi une abondante vie animale. Des nuages de mouches, des guêpes bourdonnantes, des lézards brillant de mille feux, des insectes voraces, des lièvres, des lapins, de magnifiques oiseaux et toutes sortes de rongeurs qui se cachaient dans les anfractuosité de la roche… Mais ceux-ci étaient quasiment inoffensifs. De temps en temps, on voyait apparaître de mystérieux animaux hirsutes qui montraient les dents à l’approche de quelques voyageurs, mais en réalité ils n’attaquaient presque jamais. Un groupe d’oiseaux, caché dans les arbres, s’envola précipitamment. Le silence - un silence pressant - se fit autour du jeune homme et tous ces petits bruits, qui caractérisent une forêt, cessèrent. Son cheval s’agita et il s’empressa de le calmer. Une étrange impression le traversa, cette impression d’être épié. Il se retourna pour regarder derrière lui, en proie à un profond malaise. Les fourrés étaient silencieux. - Il y a quelqu’un? Articula-t-il Aussitôt, il se mit à rire et s’en voulut d’avoir été frappé par la peur si vite. Il avait mal dormit cette nuit, ceci expliquait sûrement ce soudain accès de peur. Alors qu’il campait dans la partie ouest de la forêt, il s’était réveillé quelques heures avant l’aube, un cri de terreur sur les lèvres. Il ne s’était pas souvenu de son cauchemar et, par la suite, il lui avait été impossible de retrouver le sommeil. Soudain il se sentit las, las de tout. Son cauchemar, le manque de sommeil, l’affligeante route qu’il s’efforçait de suivre… Mais il se ressaisit. Il reprit sa route, marchant à côté du cheval noir. Soudain il se mit à penser à son passé. Il n’avait pas eu une enfance facile : Sa mère était morte en le mettant au monde, et son père avait été tué alors qu’il avait 16 ans, lorsque sa ville natale -Ascalon- avait été attaqué par les hordes de Charrs. C’est une confrérie mystérieuse, l’académie du pouvoir élémentaire, qui était ensuite devenue ça seule famille. C’est là qu’on lui avait enseigné la magie des éléments, afin qu’il devienne un Elementaliste. Un maître des éléments… Un cri perçant sur sa droite attira soudain son attention. C'était le cri d'une femme. Le jeune homme se mit à courir dans la direction d'où semblait provenir le bruit. D'immenses arbres se mirent à défiler de chaque côté de lui, et il ne tarda pas à déboucher dans une clairière mal éclairée : Au centre, une jeune et magnifique femme semblait se dandiner aléatoirement, ne sachant trop où elle allait. A ses côté, une panthère semblait fixerle ciel. Ce n'est que lorsque qu'il les aperçut lui aussi qu'il comprit ce qu'il risquait de se produire.
# Des chevaucheurs des vents ! #
Mais il était déjà trop tard. L'une des créatures fondit sur la jeune femme et lui planta un dard au creux du ventre. Arwell Thorn cria et se rua dans la clairière. La victime, qui semblait être une rôdeuse, le regarda et lui sourit tristement avant de tomber à terre dans un halètement effrayé. Les créatures, voyant les centaines de flèches enflammées qui se dirigeaient vers elle, s'enfuirent rapidement. La panthère hurla, et le calme revint dans la clairière. Le mage chercha la jeune femme des yeux. Celle-ci était nez contre terre, dans une flaque de sang. Il accouru aussitôt et l'allongea sur le sol. - Qui êtes-vous ? Demanda-t-elle dans un souffle. - Je me pose la même question à vôtre sujet. - Mon nom est Althéa. Malheureusement, vous ne... me voyez pas... à mon avantage. Le jeune homme soupira. Elle allait surement mourir... - Ecoutez, Althéa. Je connais un ou deux sorts et je pourrais... - Laissez tomber l'ami, j'ai perdu trop de sang. Vous vous videriez... de votre vie en voulant sauver la mienne. Elle le toisa dans un long silence, puis elle parla d'une voix douce. - Vous êtes drôle vous. Je crois... que je n'ai jamais... rencontré quelqu'un d'aussi... bizarre que vous. - Vous n'avez pas du rencontrer beaucoup de monde, releva Arwell. - Pas autant que...j'aurais aimé. Et maintenant c'est trop tard. La voix de la jeune femme se brisa et elle toussa fortement. Un peu de sang jaillit de nulle part. Instinctivement, le mage se rapprocha et son pied cogna contre la masse presque inerte. Althéa gemit. - Je suis désolé, je suis désolé, s'excusa Arwell. Je ne voulais pas... - Cela n'a plus d'importance, coupa la rôdeuse. Je n'en ai plus pour longtemps, maintenant. Vous... Je ne sais pas comment... comment vous le demander... - Vous voulez que je reste avec vous jusqu'à la fin ? - S'il vous plait, j'ai toujours... été seule... Je... j'aimerais avoir quelqu'un pour me tenir compagnie quand... quand je partirai. Sans un mot, Arwell prit ses mains entre les siennes. Leurs paumes étaient calleuses à force d'avoir manié l'arc. - Je ne sais pas... vers où vous alliez, dit Althéa d'une voix de plus en plus haletante. Mais si vous pouviez... m'enterrer... ou signaler à un prêtre que je suis morte... - Je m'en chargerai. Voulez-vous quelque chose d'autre ? - Je... personne ne m'a... jamais embrassée... Le jeune homme se demanda comment cela était possible... Malgré ses cheveux trempés de sueurs plaqués sur son front, malgré la terre et le sang qui maculaient son visage, elle était si belle... Il émanait d'elle un air de sauvageonne, de petite fille trop vite grandie qui s'efforçait de paraître adulte. Tout son être débordait d'une colère longtemps renfermée qui se transformait en énergie, en force, lui donnant un côté attirant. Sans lui lâcher les mains, Arwell se pencha en avant et effleura les lèvre d'Althéa des siennes. La bouche de la jeune femme s'ouvrit et leurs langues se mêlèrent. C'était un baiser étrange, au goût de sang et de larmes, comme s'en aperçut le mage. Althéa gemit à nouveau et glissa ses mains dérrière la nuque d'Arwell. Le baiser se fit plus passionné, plus ardent. - Je m'appelle Althéa Huntarian, fille de la forêt, dit-elle en s'écartant. Mon nom est gravé... sur cette dague. Gardez-là avec vous. - Je ne peux pas accepter ça, voyons... - Prenez-là, ce sera le plus beau... trophée que vous aurez jamais... Vous pourrez dire : « Une lame m'a aimé quelques instants et... et est morte en pensant à... à... à moi. » La voix d'Althéa se brisa une dernière fois et le sang coula librement hors de sa bouche. Arwell Thorn hurla.
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| | | Arwell Thorn [TDC] Otonien
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| Sujet: Re: [Templiers du Chêne] Arwell Thorn Jeu 27 Aoû 2009, 02:51 | |
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| Sujet: Re: [Templiers du Chêne] Arwell Thorn Jeu 27 Aoû 2009, 02:53 | |
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